Monument Jules Cornet à Mwadingusha

Confluent de la Lufupa et du Lualaba

Fondations de la centrale, à Mwadingusha

Fouilles du barage de Mwadingusha

Pendant les premières années de son existence, L'Union Minière, pour approvisionner ses chantiers et ses usines en électricité, avait installé dans ses sièges de petites centrales marchant au bois ou au charbon pulvérisé. Ce fut le cas pour l'Etoile du Congo, Kipushi, Luishia, Shinkolobwe, Kolwezi, Kambove, Kalabi, Busanga, etc...

Seuls les deux grands centres de Lubumbashi et de Panda furent dotés dès le début de centrales thermiques importantes qui purent même, lorsque le cas se présenta, envoyer du courant aux installations voisines.

N'empêche que, dès sa fondation, l'Union Minière s'était rendu compte que la production d'énergie électrique en grande quantité et à bas prix était primordiale. C'est pourquoi , en 1907 déjà, elle avait envoyé les deux Suisses Pfeiffer et Hofmann faire un inventaire des ressources hydroélectriques du Katanga.

L'article 2, 1° de la convention-cahier des charges qui la lie au Comité Spécial Katanga autorise en effet notre société à employer les chutes d'eau de la région pour la production de force motrice.

La guerre de 1914-1918 interrompit ces travaux. Cependant, depuis 1919, des stations de jaugeage relevaient quotidiennement le débit du Lualaba et de la Lufira. De plus, des études géologiques avaient démontré que le site des chutes Cornet, à Mwadingusha, pouvait convenir à l'établissement d'un barrage et d'une centrale.

Or la décision que l'Union Minière avait prise vers 1924 de construire Shituru, près de Panda, une usine pour la production de cuivre électrolytique justifia et imposa la création d'une centrale hydro-électrique qui permettrait, lorsque l'usine serait mise en marche, de lui procurer le courant nécessaire à un prix suffisamment bas.

Il fut donc décidé qu'une centrale serait érigée aux chutes Cornet; mais l'Union Minière, qui avait déjà pas mal de problèmes à résoudre au moment où elle se lançait dans la voie de l'électro-métallurgie, voulut se décharger des études et du travail considérable qu'entraînerait l'établissement de cette usine hydro-électrique. C'est ainsi que naquit, en 1925, la Société Générale des Forces Hydro-électriques du Katanga : SOGEFOR

La construction du barrage et de la centrale dura à peu près cinq ans.

L'affaire n'était pas très commode. En effet aucun moyen de transport ne reliait le chantier au rail. On dut faire une route pour les automobiles et une voie de chemin de fer spéciale, de 75 kilomètres de long, pour amener sur place les pièces lourdes. A cette époque n'existaient pas encore les remorques derrière tracteurs qui portent actuellement des charges de 50 tonnes et au-delà. Les pelles électriques qui arrachent sans effort apparent plusieurs mères cubes de terrain d'un seul mouvement et les déposent doucement dans les bennes basculantes de vingt tonnes ne pouvaient être imaginées qu'en rêve. L'on était au contraire obligé d'avoir recours à une grande quantité de travailleurs munis de pics et de pelles qui remplissaient à longueur de journée des brouettes ou de petits wagonnets.

Concurrement avec la construction de la centrale et du barrage, la Sogefor reçut mission d'établir la ligne à haute tension qui relierait Mwaningusha à Shituru où l'usine d'électrolyse sortait de terre.

Lorsque le travail fut presque terminé, c'est-à-dire vers 1929, il fallut songer à distribuer le courant non seulement à l'Union Minière, mais en ville. De là date de la création d'une autre filiale, la Sogelec, Société Générale Africaine d'Electricité, qui reçut concession du gouvernement pour assurer la distribution du courant dans les centres urbains de Panda-Likasi, Elisabetville, et Kipushi pour commencer et plus tard dans celui de Kolwezi.

Extrait Extrait de la revue "Haut-Katanga" N° 39 - août 1957

Ancienne centrale électrique de Lubumbashi. A l'avant plan les soufflantes.

Les Chutes Cornet

Fouilles du barrage de Mwadingusha

Le barrage de Mwadingusha

La première ligne de force à 110.000 V Mwadingusha - Shituru